Anesthésie loco-régionale périphérique

Clinique Sainte Anne : Information sur l’anesthésie

Anesthésie loco-régionale périphérique

L’anesthésie locorégionale périphérique permet de n’endormir que la partie de votre corps sur laquelle se déroulera l’opération.  Son principe est de bloquer les nerfs de cette région, en injectant à leur proximité un produit anesthé­sique local. Dans certains cas, il est possible de prolonger la diminution de sensibilité plusieurs jours après l’opération en injectant en continu ce produit dans un cathéter (« tuyau ») placé à proximité des nerfs.

L’anesthésie locorégionale périphérique peut se suffire à elle-même pour réaliser l’intervention (ex : chirurgie de la main ou du pied) ou nécessiter une anesthésie générale associée (ex : la plupart des chirurgies de l’épaule). Dans ce dernier cas, l’anesthésie locorégionale périphérique ne sert donc pas à la réalisation de l’acte chirurgical lui-même mais à assurer l’analgésie (= absence de douleur) post-opératoire.

En cas d’anesthésie loco-régionale périphérique exclusive, si vous êtes particulièrement stressé(e) par l’environnement médical, vous pouvez bénéficier d’une hypnose réalisée à l’aide d’un casque de réalité virtuelle (lien vers vidéo hypnoVR : https://www.youtube.com/watch?v=xX2W3GT2f68) ou d’une sédation médicamenteuse. Vous pouvez aussi tout simplement emporter votre téléphone et votre casque audio pour vous couper de l’’environnement extérieur si vous le souhaitez.

Comment serez-vous surveillé(e) pendant la réalisation de l’anesthésie loco-régionale périphérique et pendant le geste chirurgical ?

La réalisation de l’anesthésie loco-régionale périphérique et le geste chirurgical  se déroulent dans une salle équipée d’un matériel adéquat, et vérifié avant chaque utilisation. Pendant toute l’intervention seront surveillées votre pression artérielle (« tension »), votre saturation artérielle en oxygène permettant de savoir si vous recevez assez d’oxygène, ainsi que l’activité électrique de votre cœur via un électrocardiogramme en continu seront surveillées.

En fin d’intervention, vous serez surveillé(e) de manière continue dans une salle de surveillance post-interventionnelle le temps que vous récupériez un état de conscience normal (si vous avez été sedaté(e) ou anesthésié(e) en plus de  l’anesthésie loco-régionale) et le temps de vérifier qu’il n’y a pas eu de complications chirurgicales précoces.

Si vous avez bénéficié d’une anesthésie loco-régionale périphérique exclusive, votre temps de passage dans cette salle sera limité puisque vous n’aurez pas été endormi(e). Il n’est pas attendu que le membre endormi soit à nouveau fonctionnel pour que vous puissiez sortir de salle de surveillance post-interventionnelle ou pour que vous puissiez rentrer à domicile.

Quels sont les risques de l’anesthésie loco-régionale périphérique ?

Toute anesthésie locorégionale peut s’avérer incomplète et nécessiter une sédation complémentaire, voire une anesthésie générale. C’est ce qui justifie les mêmes consignes de jeûne que pour une anesthésie générale.

Toutes les techniques d’anesthésie locorégionale peuvent donner lieu à des complications graves mais rares : paralysie et/ou insensibilité plus ou moins étendues, temporaires ou permanentes, accident cardiovas­culaire, convulsions, blessure d’un organe proche, allergie.

Les complications liées à l’anesthésie locorégionale périphériques  ne sont pas les mêmes que liées à l’anesthésie générale. Chacune de ces techniques a des avantages et des inconvénients spécifiques. Si le médecin anesthésiste vous propose une technique d’anesthésie loco-régionale périphérique, c’est qu’il considère celle-ci comme la plus adaptée à votre cas.

Certaines anesthésies loco-régionales périphériques ont des risques spécifiques. Ainsi, au cours de l’anesthésie de l’oeil, des complications, telles une diplopie (le fait de voir double) ou plus rarement une plaie oculaire, peuvent survenir. Des séquelles, passagères ou définitives, telles une baisse ou une perte de la vision, peuvent en résulter. Au cours de certaines anesthésies du membre supérieur ou du thorax, des complications respiratoires sont possibles (pneumothorax).